L’après-midi s’annonçait dynamique et amusant. Au programme, j’avais deux heures de cours avec les hôpiclowns. Quand je suis arrivée dans la salle, deux personnes étaient assises derrière le bureau du professeur et à leurs côtés, par terre, deux grands sacs. Je me suis assise, déçue. Je m’attendais à voir deux clowns et j’ai vu monsieur et madame tout le monde. Dans un premier temps, ils se sont présentés. Ensuite, ils nous ont raconté leur parcours professionnel, leur rencontre et surtout ils m’ont fait découvrir le clown : pendant leur présentation, leurs sacs se sont ouverts à plusieurs reprises et là, des objets surprenants en sont sortis. Je me souviens en particulier de l’appareil photo qui comme par hasard n’a pas arrêté de dysfonctionner, et du tambourin qui nous a fait voyager jusqu’au Brésil pour débuter le projet de créer une école de samba. Mais le grand moment de la journée a été la déclaration d’amour de Kai-kai à Tatiana qui a engendré un grand désespoir chez Marie-Christine ; elle n’a caché ni son chagrin ni sa jalousie.

Et moi qui avais pour habitude de ne pas me faire remarquer et de bien rester assise à écouter, à la surprise générale de mes collègues, j’ai sauté de ma chaise et je suis devenue l’assistante photographe et la chorégraphe de l’école de Samba.